Tu connais ce petit son, cette onomatopée
Qui s’contorsionne puis s’échappe, à gorge déployée
Tout commence au début, normal, vous me direz
À l’entame de cette syllabe, un N précédé d’un G
Cet adage qui traduit une certaine délectation
Qui fait goûter au plaisir comique de la situation
Vient ensuite, au milieu, l’aîné de l’alphabet
Celui qui ouvre grand tes yeux, qui exhibe ton gosier
Ce grand A qui témoigne du point d’orgue de la chute
Que tu peux étirer sans cesse telle une lame qu’on affûte
Pour finir, s’enchaînent le R puis le K
Le claquement de crocs, le sonnement du glas
Rictus et sarcasme
Dessinent les traits de mon faciès, goguenard
Je pouffe, je ricane
Rictus, sarcasme
Dessinent les traits de mon faciès, goguenard
Je pouffe et je ricane
De voir la risée populaire s’abattre sur les notables
Gnark, gnark, gnark, entends-tu ce rire qui claque ?
Qui décape et matraque les petits coqs du tac au tac
Ça dilate la rate, ça gratte, et ça grince
C’est le grand cri qui te croque, qui te traque mon bon prince
Je suis comme De La Fontaine, je viens pour croquer tes travers
Arroser l’arroseur et me moquer jusqu’aux pleurs
Tourner au ridicule tout cet orgueil et tes grands airs
Le tout en quelques vers de douze pieds dans ton derrière
Si à mes mots souvent se mêlent cynisme et ironie
N’y voit pas qu’un trait d’humour ni qu’une simple petite moquerie
Bourgeois, gentilhomme, prends garde à la satire
Quand le peuple sature c’est toi dans la ligne de mire
Une bonne tarte à la crème dans ta poire de tartuffe
C’est plus désopilant que sur ta sale face ma paluche
Et faire des poèmes qui brocardent tes laïus
Fait poindre impudemment sur ma face ce rictus
Du cortex pré-frontal, tout droit vers ton système limbique
J’agite l’hypothalamus, qui transmet cash à l’hypophyse
C’est sûrement très désopilant tout ce langage scientifique
Le fait est qu’j’soulage tes tensions, toi le nerveux, je te rends sympathique
Je suis ce piment doux, qui chatouille tes zygomatiques
Insolent et piquant, je suis cet aromate sardonique
Face au grand méchant loup, je suis cet agneau et son hourvari
L’opprimé qui se gausse de voir son bourreau dans une avarie
L’arroseur arrosé, tel est pris qui croyait prendre
Je sens la revanche à plein nez, j’exhausse le goût de la vengeance
J’sais pas si on peut rire de tout sur ce fielleux sujet
Face à ces fourbes moralistes, vive le cynisme et le sarcasme, à souhait !
Each zodiac sign gets a theme song on Ben Katzman's latest record, featuring members of Illuminati Hotties, Potty Mouth, and Colleen Green. Bandcamp New & Notable Mar 11, 2021