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1. |
Kong
04:07
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Kong ! Nous nous savons indétrônables !
We are Kong ! Dépourvus d’éthique et d’morale !
We are Kong ! Haut perchés sur notre piédestal !
Kong we are ! Kong we are !
Kong ! Nous sommes devenus incontrôlables !
We are Kong ! Instigateurs de cette cabale !
We are Kong ! Nous sommes les rois qu’il faut abattre !
Kong we are ! Nous sommes les rois qu’il faut abattre !
Le silence, dans lequel s’endorment nos problèmes
À trop ignorer la sentence, voyez où ça nous mène
L’inconscience, n’a désormais plus de limites
Règne l’incompétence aux bras de nos chères élites
L’imprudence, d’élire ces véreux donneurs d’ordres
Violence, impudence, indécence sont devenus leurs mots d’ordres
L’opulence, certains n’en ont jamais assez
Détenir, posséder à outrance, détruire et lacérer
L’espérance, de vivre en paix, de voir demain
La peur de la différence broie de nombreux destins
L’ignorance, de faire fi des ultimatums
Nous ne méritons que la potence, bipèdes égoïstes que nous sommes
Hiérarchiser, sacraliser
Délocaliser, mondialiser
Tout standardiser, normaliser
Déshumaniser, désocialiser, jusqu’à la sève
Tout a un prix, une perte, un profit, marche ou crève
Des larmes et des cris, des armes ou la vie, pas de trêves
Que des faux gentils, truands ou bandits, briseurs de grèves
Le règne des nantis, répugnant mépris, tueurs de rêves
Décrocher la lune, marcher sur Neptune, quoi qu’il en coûte
Amasser la thune, flatter sa fortune, qu’on en rajoute
Souiller les lagunes, repeindre au bitume, mers de mazout
Assument et consument, désastre posthume, sans aucun doute
La nature féconde, devenue moribonde
Que les glaces fondent, que les mers inondent
Que résonne la gronde, se lève la fronde
Ô tout petit monde, ô bêtes immondes
Que vive le dumping, strass et bling-bling
Détrônons les King en haut des buildings
Détrônons les King en haut des buildings
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2. |
Le temps des récoltes
04:16
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Voici le temps des récoltes
La mauvaise graine a poussé
Sous les pas bruyants de leurs bottes
Toutes nos racines ont résisté
Qu’importe les gaz, les pesticides
Scandales dont nous sommes arrosés
Faut dire qu’leur engrais est fertile
Nourri par autant de fumiers
Des privilèges plein les poches
Et déconnectés du réel
Des principes et valeurs fantoches
Des frasques et des fraudes à la pelle
Une caste issue des mêmes écoles
Des mêmes préceptes, d’la même morale
Qui vient vomir sa bonne parole
Dictée par le grand capital
Sonne le temps des récoltes
D’un printemps ivre de colère
La gronde bâillonnée par la force
Resurgira dans nos artères
Dressons-nous, luttons vent debout
Frères et sœurs de misère
Déracinons tous ces voyous
Pour qu’enfin, la vie prospère
L’omnipotence des financiers
Et des gouvernants asservis
Ils creusent et creusent le fossé
Toujours avec ce même mépris
Profit et rentabilité
Les maîtres mots de leur empire
Quand à leurs yeux l’humanité
Est synonyme de marchandise
La division pour le règne
La répression pour seule réponse
Et quand le peuple et la Terre saignent
Ces inconscients regardent leurs montres
Nous sommes l’après, ils sont l’avant
Le souffle chaud sur leurs cols blancs
Nous sommes l’après, ils sont l’avant
Nous sommes l’aube des lendemains chantants
Ô petit monde, te voilà seul
Maître d’un monstre que t’as fait naître
Ô bête immonde, admire ton œuvre
Nauséabonde, par ta fenêtre
Ô petit mouton égoïste
Dis-moi comment c’est la Panurge
Ô petite planète moribonde
Puissions-nous arrêter cette purge
Ô petit monde, Ô bête immonde
Te voilà seul maître d’un monstre
Ô petit monde, Ô bête immonde
Admire ton œuvre nauséabonde
Ô petit monde, Ô bête immonde
Ô petit monde, Ô bête immonde...
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3. |
G.N.A.R.K
03:37
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Tu connais ce petit son, cette onomatopée
Qui s’contorsionne puis s’échappe, à gorge déployée
Tout commence au début, normal, vous me direz
À l’entame de cette syllabe, un N précédé d’un G
Cet adage qui traduit une certaine délectation
Qui fait goûter au plaisir comique de la situation
Vient ensuite, au milieu, l’aîné de l’alphabet
Celui qui ouvre grand tes yeux, qui exhibe ton gosier
Ce grand A qui témoigne du point d’orgue de la chute
Que tu peux étirer sans cesse telle une lame qu’on affûte
Pour finir, s’enchaînent le R puis le K
Le claquement de crocs, le sonnement du glas
Rictus et sarcasme
Dessinent les traits de mon faciès, goguenard
Je pouffe, je ricane
Rictus, sarcasme
Dessinent les traits de mon faciès, goguenard
Je pouffe et je ricane
De voir la risée populaire s’abattre sur les notables
Gnark, gnark, gnark, entends-tu ce rire qui claque ?
Qui décape et matraque les petits coqs du tac au tac
Ça dilate la rate, ça gratte, et ça grince
C’est le grand cri qui te croque, qui te traque mon bon prince
Je suis comme De La Fontaine, je viens pour croquer tes travers
Arroser l’arroseur et me moquer jusqu’aux pleurs
Tourner au ridicule tout cet orgueil et tes grands airs
Le tout en quelques vers de douze pieds dans ton derrière
Si à mes mots souvent se mêlent cynisme et ironie
N’y voit pas qu’un trait d’humour ni qu’une simple petite moquerie
Bourgeois, gentilhomme, prends garde à la satire
Quand le peuple sature c’est toi dans la ligne de mire
Une bonne tarte à la crème dans ta poire de tartuffe
C’est plus désopilant que sur ta sale face ma paluche
Et faire des poèmes qui brocardent tes laïus
Fait poindre impudemment sur ma face ce rictus
Du cortex pré-frontal, tout droit vers ton système limbique
J’agite l’hypothalamus, qui transmet cash à l’hypophyse
C’est sûrement très désopilant tout ce langage scientifique
Le fait est qu’j’soulage tes tensions, toi le nerveux, je te rends sympathique
Je suis ce piment doux, qui chatouille tes zygomatiques
Insolent et piquant, je suis cet aromate sardonique
Face au grand méchant loup, je suis cet agneau et son hourvari
L’opprimé qui se gausse de voir son bourreau dans une avarie
L’arroseur arrosé, tel est pris qui croyait prendre
Je sens la revanche à plein nez, j’exhausse le goût de la vengeance
J’sais pas si on peut rire de tout sur ce fielleux sujet
Face à ces fourbes moralistes, vive le cynisme et le sarcasme, à souhait !
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4. |
L'entresort
04:54
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Gobble, Gabba, we accept you
We accept you one of us
Au loin résonnent les cris, les caquètements de rire
Et les gloussements de peur
De convives horrifiés, de marmots amusés
Et quelques âmes en pleurs
La porte crisse et grince, le plancher craque et geint
Sous vos pas suspicieux
Cette roulotte, cette baraque installée, là, en vrac
Pour les curieux du monstrueux
Entrez, n’ayez de craintes, oyez messieurs, dames
Ces maigres coquecigrues
Nous n’avons jusque là mangé qui que ce soit
Du moins pas de chair crue
Admirez ce bestiaire, je vous l’accorde austère
Et un poil excentrique
Délectez-vous sans honte de nos faces de monstres
Aux drôleries anatomiques
Gobble, Gabba, we accept you
We accept you one of us
L’entresort ou l’étalage de nos extravagances
Élucubrations farfelues
Nous avons évité les limbes et les tératologues
Nous ont mis la main d’ssus
Nous rois d’la cocasserie, d’la farce et d’la duperie
Des spectacles dont nous sommes les clous
Ô toi le non-conforme
Le loufoque, le difforme
On t’accepte parmi nous !
Il est d’notre devoir d’animer chaque soir
Toutes les places publiques
On fait dans l’inquiétant, l’bizarre et dérangeant
Le fantasmagorique
Alors que place est prise, vous êtes à notre guise
Laissez faire vos papilles
L’antre de l’entre-soi, où gigotent les émois
Bienvenus dans la famille !
Nous, hommes et femmes hybrides
Odieux imprévisibles, maîtres dans l’art de l’insolite
Nos gaudrioles et jongleries
Animent un peu vos vies, vos billes de clowns tristes
Nous phénomènes de foire
Honteux indésirables, que chacun préfère ignorer
Ni l’armée, la flicaille, ni vos politicards
Ne pourront nous bâillonner
Et une fois repartis, gravés dans vos esprits
Nous serons encore et toujours là
Les monstres sont partout, ils vivent parmi vous
Mais vous ne regardez pas
Les craquelures, les fêlures de nos chétives armures
Laissent entrevoir la lumière
Alors, voilà pourquoi on ne se lasse pas
De faire sauter vos œillères
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5. |
Il était une fois
03:57
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Elle était belle à en croquer, si chaleureuse cette bicoque
Rassurante comme une pleine lune dans une nuit noire à faire au froc
Un foyer doux et attirant, une coquette petite baraque
Alléchante comme un sucre d’orge, on l’a bouffée comme un p’tit snack
On a dévoré à pleines dents ses quelques murs en pain d’épice
Savouré jusqu’à la nausée toute sa beauté et ses délices
Tout le monde voulait sa part la moindre miette fut avalée
On avait que la peau sur les os, nous voilà joufflus et gâtés
Elle était trop appétissante pour les affamés qu’on était
Alors on s’est remplis la panse jusqu’à se la faire péter
On a encore la bouche pleine mais on s’en ressert toujours plus
Insatiable appétit d’enfants gloutons et ventrus
On a les dents du fond qui baignent mais jusqu’au dernier morceau
On va s’en gaver la bedaine quitte à y laisser la peau
Hansel et Gretel sans sorcière s’en seraient-ils sortis
Ou seraient-ils morts étouffés par leur insouciant appétit
Belle à en croquer, on l’a dévorée sans désir
Dans une orgie désinvolte où l’important était de jouir
On se pourléchait les babines dans un orgasme permanent
Avides de se remplir le bide, cupides êtres défaillants
On voyait bien que ça déconnait mais on faisait semblant d’y croire
Car la fable était belle et nourrissait tout plein d’espoir
On continuait à s’en goinfrer sans en déguster la saveur
Avides des fabuleux mets qui nous plongeaient dans la torpeur
La maison petit à petit disparaissait sous nos assauts
On s’étripait pour un bonbon, pour le moindre morceau de gâteau
Peu à peu les ventres grognèrent, sans s’y attendre on eut la dalle
Dans toute histoire y a une bonne guerre, et les plus faibles tombent sous les balles
Le conte de fée se défaisait et la défaite était de taille
Les jours heureux bien consommés, finies la fête et la ripaille
Ce fut la chute brutale d’une histoire sans lendemain
Quand au bas de la page tomba soudain le mot fin
Il était une fois, sur les décombres d’un palais
Dans les ruines d’un vieux monde qui autrefois les nourrissait
Quelques petits princes affamés qui remâchaient de vains espoirs
Et n’avaient plus à gober que les bribes d’une vielle histoire
Au commencement tout était beau, un merveilleux jardin d’Éden
Un conte de fées pour marmots en tenues d’Adam et Eve
Des années qui passent sans automne, une innocence douce et sucrée
Mais dès qu’on eut goûté la pomme, il nous fallut tout le verger
J’revois encore la scène, tous assis autour de la table
À boulotter, tristes et obscènes, s’taper la cloche comme des chacals
Rompre le pain, siffler le vin, une vraie débauche de dévot
À morfaler jusqu’à plus faim pour finir l’office sur un rot
Et sur la maison effondrée descendit doucement la nuit noire
Le conte de fées digéré on passa du rêve au cauchemar
Pour trouver une fin joyeuse, maintenant il est bien tard
Comme les paupières sur vos yeux, le rideau tombe sur mon histoire
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6. |
Hans Peter von Barrik
05:01
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Je suis né en l’an de grâce, dix-huit-cent-quatre-vingt-six
Mauvais alignement des astres, abandonné devant l’hospice
Ma mère était fille de joie, mon père ivrogne illusionniste
J’ai grandi dans l’orphelinat d’une abbaye de moines trappistes
J’y ai nourri cette soif étrange, leur chasteté, ma déraison
J’ai laissé l’Épicure aux anges pour la luxure et mes démons
J’ai claqué la porte aussi sec au Pays de Cocagne j’ai fui
Me voilà devant vos becs, grand serviteur que je suis
Voyez-vous, il est rare que j’prenne la plume à mon propos
M’étaler sur vos sofas pour me flatter, rassurer mon ego
Loin de moi ces introspections psychiques et personnelles
Je viens faire les présentations et m’effeuiller à vos oreilles
Je brasse la mélasse de mon lyrisme alambiqué
Pour en extraire le nectar, le déverser sur le papier
J’imbibe les mèches rebelles, je désinhibe les saintes nitouches
Je flambe à grands coups d’étincelles, je me prélasse dans vos bouches
Hans-Peter von Barrik
Je distille la bonne parole aux gorges assoiffées d’hédonisme
Sourire narquois, œil lubrique
C’est moi la petite voix dans tes pèlerinages éthyliques
Je suis Hans-Peter von Barrik
Je distille la bonne parole aux gorges assoiffées d’hédonisme
Sourire narquois, œil lubrique
C’est moi la petite voix dans tes épopées érotiques
Épris d’ébriété pour les flacons et leur ivresse
N’éprouvant pas de satiété face aux jouissances que je caresse
J’méprise la sobriété, le sérieux des individus
Raffolant de la nudité de toutes les âmes saugrenues
Et j’incarne ce diable divin qui susurre auprès de toi
Qui transforme l’eau en vin quand il te passe la bave au doigt
Dans tes rêves les plus secrets, je suis Dionysos et Bacchus
Régnant au creux de ton palais, j’enivre chacun de tes mucus
Voilà mesdames, vous savez tout, et chers messieurs, n’ayez de craintes
Lorsque ces philtres vous feront saouls, veuillez vénérer nos étreintes
Sachez enfin qu’mes camarades, tout comme moi, jamais ne dégrisent
D’la symphonie, des sérénades, sont en quelques sortes mes droogies
Alors, humez, prisez, sentez la brume de cet air capiteux
Je me délecte à humecter vos sentiments les plus fougueux
Épanchez-vous, je vous soutiens, pilier de chacune des ires
Qui vous transpercent jusqu’au sein du mélange de nos élixirs
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7. |
Le cabotin
03:41
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Il est temps pour moi de vous tirer mon portrait
Vous dépeindre ma personne ou du moins l’esquisser
Mais plutôt qu’le pinceau c’est le couteau qui me sied
Il affûte l’allure sans pour autant grossir le trait
Voici l’tableau de ma vie de saltimbanque
Une palette infinie aux couleurs chatoyantes
Sans grandes perspectives mais tout en contraste
Elle commença ainsi, loin du luxe et du faste
Je suis né dans la crasse d’un quartier populaire
Sans curé, sans caresse, ni témoin oculaire
Lâchement lâché dans ce monde comme un chien
Avec à ronger que mon sombre destin
Mais dans l’ébauche sordide de cette grande fresque
Se dessinait un destin quelque peu burlesque
Accueilli dans les rangs d’une troupe particulière
J’appris d’la comédie, tout l’art et la manière
Roublard, fripouille
Fouinard, arsouille
Racaille, voyou
J’baratine sans éthique, embobine le public
Pour le rendre tour à tour attendri ou hystérique
J’suis la fine mouche des combinards
Roi de l’escarmouche et du traquenard
Dans ce monde en trompe l’œil où l’apparat est roi
On s’affuble de costumes pour paraître droit
Sapé comme un prince je me présente à vous
Attifé comme un nanti je vous ressers de mon bagou
Ouais j’ai la tchatche toujours l’bon mot
J’suis le plus cabotin de tous les escrocs
Mes vers de faussaire, brisent les faux airs
Au diable vos tabous, j’viens vous la faire à l’envers
J’enquille tranquillement les alexandrins
Vous enjôle un peu plus avec mon baratin
Et soudain vos pudeurs volent en éclats
Et vous voilà tous en sueur chantant d’une seule voix
C’était l’croquis d’un enfant de la balle
D’un beau parleur, sublime misérable
Tombé dans le ruisseau au milieu des affamés
Aujourd’hui mes bons mots vous mènent par le bout du nez
J’ai vendu la lune une bonne vingtaine de fois
Raflé des fortunes qui m’ont brûlé les doigts
Flatté des bourgeoises à m’en user la chandelle
Et chaque fois qu’elles me croisent je les vois qui chancellent
Les arts et les bouquins m’ont sorti du purin
À présent j’fais la nique à tous les puritains
Éduquez un gavroche il se remplira les poches
Éduquez tout un peuple ils feront sauter des caboches
J’avance vers vous , sous couvert de spectacle
Et glisse en vous l’idée d’un nouvel acte
Tomber de rideau sur le roi et ses sbires
J’suis Hugo l’cabotin, m’sieurs dames, pour vous servir.
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8. |
Get it !
03:49
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Dans un coin de zoo, à l'ombre des barreaux
Au fond d'une triste cage rumine un bonobo
Rêvant de grands espaces et de s'offrir l’horizon
Le mammifère famélique fomente son évasion
Quand un jour, par chance, la geôle reste ouverte
Sa route est coupée par une colossale bête
Le cabot du gardien lui coupe l'échappée
Grondement menaçant et babines retroussées
Face au féroce cerbère aux manières martiales
Le cœur de l'animal s'emballe et le doute s'installe
Fuir ou croiser le fer, difficile question
Les crocs de son rival lui font perdre la raison
Ravaler sa rage, remballer ses illusions
Cage ou canine, liberté ou soumission
Otage et famine contre rêve d'évasion
Impossible de rater cette trop belle occasion
Soudain laissant la rage envahir tout son corps
Il bat des pattes et chante comme on hurle à la mort
Ses pieds cognant la terre soulèvent la poussière
Et son chant envoûtant s'élève dans les airs
Clap your hands to the sound of the beat...
You don’t want it... You’re gonna get it !
You’re gonna get it !
Clap your hands to the sound of the beat !
Just get it !
Clap your hands to the sound of the beat !
Les coups portés par le primate frappent l'esprit canin
Poussé par ses pulsions il tente de taper dans ses mains
Mais tenir sur deux pattes n'est pas à la portée de tous
Le canidé s'éclate de tout son corps pris de secousses
Le singe enfin libre sous le regard du clébard
Se fait la belle sur le beat en balançant du boulard
Chantant des oubidou il s'en retourne chez lui
« Now he’s the king of the swingers, a jungle VIP »
La queue entre les pattes le molosse rentre penaud
Se coucher oreilles basses devant le gardien du zoo
Le maître ulcéré montre le poing serre les dents
Babines retroussées et grondements menaçants
Le type sans pitié est tout prêt à frapper de front
Quand le clebs apeuré se rappelle soudain la leçon
Et le beat insolent lui revient en mémoire
Alors il ferme les yeux, et répète plein d'espoir
L'insensible charognard coupe court à la danse
Roue de coups le bâtard sans soucis de la cadence
Il frappe sans vergogne, cogne sans détours
Aux douleurs qui résonnent, l'homme avide reste sourd
À la vie, à la joie, à l'éclat des beaux jours
À l'audace des rêveurs il oppose toujours
Avarice et violence, vorace, vautours
À l'ivresse de la danse, l'homme avide reste sourd
À la beauté du chant ; You’re gonna get it !
À la danse, à l'amour ; You’re gonna get it !
À la ferveur des transes ; You’re gonna get it !
L'homme avide reste sourd !
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9. |
Faux frère
03:43
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Cousin,
Faux frère,
Voisin,
Colocataire
Je t’écris cette missive dans ces ultimes instants
Victime de tes dérives, le dernier survivant
Me voilà esseulé devant tout ce massacre
Démuni condamné, au milieu des cadavres
Tu avais pourtant tout, mais ce n’était pas assez
Vorace comme un loup, empli de cupidité
Tu es resté assis à contempler l’effondrement
D’une nature nourrisse, l’extinction du vivant
Je te pensais frère, je t’avais tout transmis
Nous croyais complémentaires, je suis devenu ton ennemi
Tu m’as pris pour cible, une marchandise de choix
Réduit au rang de nuisible, d’inutile, de paria
Qu’as tu fait de nous ? Toi le frère, toi le traître
Qu’as tu fait de nous, nous qui sommes tes ancêtres
Qu’as tu fais de nous ? Et de mes congénères
Que feras-tu de toi, quand nous ne serons que poussière ?
De conquêtes, en défaites
D’incendies, en marées noires
Du poumon de la planète
Jusqu’aux ultimes espoirs
T’as préféré jouer les sourds devant toutes ces alertes
Face aux appels au secours, tu es resté inerte
Aveuglé par le profit, consommation à tout va
Berné par les lobbys, les puissants et leurs blablas
What do we want ? Climate, justice !
When do we want it ? Now !
Qu’as tu fait de nous ? Toi le frère, toi le traître
Qu’as tu fait de nous, nous qui sommes tes ancêtres
Qu’as tu fais de nous ? Et de mes congénères
Que feras-tu de toi, quand nous ne serons que poussière ?
Que feras-tu de toi, quand arrivera le pire ?
Que la glace ne sera qu’un lointain souvenir ?
Compteras-tu tes pièces une fois la terre brûlée ?
Les forêts, les espèces, rasées, éliminées
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10. |
Ocieux, je suis
03:55
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Bercé par le chant des vagues, la ritournelle des clapots
Mon esprit, mon âme divague, et le soleil brûle ma peau
Je me dorlote dans tes bras, toi ma Vénus, mon Aphrodite
Douce insouciance, enivre-moi, Acédie, reine de mes vices
Je t’en supplie, ne pensons plus et reportons nos intentions
La vie se vaut d’être vécue sans contraintes et sans conditions
Les excités de l’autre rive aux idées noires et tourmentées
Qualifieront ma vie d’oisive, ocieux je suis, je resterai
Ocieux je suis, je resterai
Ocieux je suis, je resterai
Tu me cajoles et tu m’embrasses au point de n’plus envisager
Je m’allonge et on s’enlace, las de prévoir et programmer
Le suroît glisse sur mon corps, mes projets remis à demain
Le nez en l’air, je m’évapore, l’efficacité au lointain
Une pincée d’ivresse, une bonne dose de farniente
Un soupçon de paresse et quelques notes acidulées
Un pilon à la main, j’écrase, je touille ses saveurs
La raison quitte mon destin, je m’hydrate, j’me saoule dans ses vapeurs
Je vogue au large sur ce rythme, dans le tumulte de mon flow
Sur le beat j’amarre mes rimes, pirate rêveur sur son îlot
Avant qu’les cieux ne s’assombrissent et m’imbibent de saugrenuité
Que le jour devienne un supplice, ocieux je suis, je resterai
J’regarde le cadran se remplir, les tournesols se fermer
Attendre le jour s’affaiblir, Phébus dans les bras de Morphée
Pour me muer en lycanthrope, clopiner vers l’insanité
Hétéroclite, nyctalope, à la lune hurler mon odieuseté
À la lune hurler mon odieuseté
Ocieux je suis, je resterai
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11. |
Odieux, je nuis
04:29
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Résonnent les douze coups de semonce
Et ma métamorphose opère
L’anthropomorphe ose l’austère
À pas de loup vers la défonce
Inusuel de l’abstinence
Ma foi n’en a jamais assez
Je me nourris des herbacées
Noctuelle de l’impatience
De liane en liane, de vers en vers
Les dieux, le céleste je fuis
Canidé en proie à la folie
Hominidé dans ses travers
L’obscur m’attire comme le Yin
Épouse parfaitement le Yang
À gratter l’ciel je deviens Kong
Sous mon pelage je suis le King
Gare au loup, gare au gorille
Ocieux le jour, odieux la nuit
Gare au loup, gare au gorille
Odieuse nuit, les dieux je fuis
Aurore humaine, nuit animale
Dans les ténèbres est mon ardeur
À minuit je deviens sorgueur
Schizophrénique bicéphale
J’exècre les sobres nuitées
Pour préférer l’immoralisme
Jouir sans entraves d’hédonisme
Célébrer la saugrenuité
Ocieux je suis, odieux je nuis
Le crépuscule m’infantilise
La lune pleine me vampirise
Odieuse nuit, les dieux je fuis
Funambulesque de la nuit
Le jour, la clarté me fatigue
L’obscurité me désinhibe
Noctambule est-ce que je me nuis ?
Gare au loup, gare au gorille
Funambulesque de la nuit
Gare au loup, gare au gorille
Noctambule est-ce que je me nuis ?
Funambulesque de la nuit
Odieuse nuit, les dieux je fuis
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Apes O'Clock Rennes, France
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